G2 : Préparation au brevet

G2 : Les espaces productifs et leurs évolutions

Connaissances

Je sais situer les espaces productifs agricoles, industriels et de services les plus dynamiques,

Je sais situer les grandes métropoles,

Savoirs

Je peux expliquer les atouts, les acteurs et les dynamiques d’un espace productif,

Je sais expliquer l’intégration des activités dans une filière,

Je comprends le lien entre la mondialisation et les espaces productifs.

Avant tout

il faut savoir définir ce qu’est un espace productif le plus simplement possible

Un espace productif est un espace aménagé par l’homme pour développer une activité économique qui produit de la richesse et créer des emplois. Il existe trois types d’espaces productifs. Ces activités se répartissent sur l’hexagone en fonction de dynamiques et logiques territoriales qui évoluent.

Pour cette seconde leçon il faut savoir trois choses :

La première : les espaces productifs sont agricoles

La France est la première puissance agricole de l’UE et le sixième exportateur mondial de produits agricoles Sous l’effet de la concurrence, la Politique Agricole Commune et la mondialisation, les agriculteurs français ont :

• moderniser leurs activités (mécanisation, engrais, irrigation…..)
• spécialiser leur production (céréaliculture, viticulture, horticulture….). Des espaces agricoles sont intégrés à la mondialisation (Grand Ouest, Bassin Parisien, Champagne et région viticole). D’autres beaucoup moins comme les régions de montagne.

Cette agriculture dite productiviste a des conséquences certaines sur l’environnement (pollution, risque sanitaire comme la vache folle) et les français sont très vigilants sur l’origine des produits.

L’agriculture bioligique a le vent en poupe et les produits labellisés (ils garantissent les labels de qualité dans l’alimentation qui garantissent la provenance d’un produit alimentaire). Ces labels sont AOP, AOC, IGP, STG, AB, Label Rouge. De plus, on connaît l’origine et la traçabilité des produits utilisés dans les filières.

L’agriculture française est intégrée à de puissantes industries agroalimentaires, premier secteur industriel français. Ces sociétés produisent plus de 186 milliards de CA en 2020.

La seconde : les espaces productifs sont industriels,

Bien que la France soit une puissance industrielle, elle est affaiblie par :

Ladésindustrialisation (def : diminution, disparition de l’activité industrielle) dont les raisons peuvent être variées comme la perte de compétitivité, délocalisation ou robotisation.

Les mutations de l’industrie provoquent des recompositions territoriales : l’île-de-France, Rhône-Alpes, Alsace qui demeurent dynamiques. La Lorraine ou le Nord cherchent à se reconvertir vers des activités de service.

Les espaces industriels s’adaptent à la mondialisation et accroissent la concurrence entre les territoires. Les métropoles sont favorisées en raison de leur main d’oeuvre qualifiée, de la présence d’établissements d’enseignement supérieur, de centres de formation et de réseaux de communication qui attirent des entreprises travaillant dans les industries de hautes technologies

(les industries de pointes dans les domaines de l’information et de la communication, de l’aérospatiale ou des biotechnologies).

L’Etat joue un rôle majeur dans la localisation des industries de haute technologie sur le territoire

grâce aux investissements qu’il consent et le fait qu’il puisse attirer en raison de son implication des investissements étrangers.

Ainsi, les pôles de compétitivité sont des structures qui rassemblent des entreprises de toutes tailles, des établissements de formation et des laboratoires de recherche sur un territoire et un domaine technologique ou sectoriel donnés, afin de créer un environnement favorable à l’émergence de produits, procédés ou/et services innovants. Ils sont au nombre de 55 en 2020 ;

Dans les pôles de compétitivité, des technopoles ou technopôles sont des espaces dotés d’institutions, de centres de formation et de laboratoires de recherche, ayant favorisé par une politique d’accueil, l’implantation et le développement d’entreprises dans le domaine des technologies innovantes (innovation —–→ capacité à créer de la nouveauté pour renforcer la compétitivité).

Les deux termes veulent dire la même chose mais sont utilisés à une échelle différentes.

Une technopole à l’échelle d’une ville : l’exemple de Sophia-Antipolis à Nice ou l’aérospatiale pour Toulouse.

Un technopôle est une zone d’activité implantés généralement à la périphérie des villes comme le Futuroscope ou l’Inovallé de Grenoble.

La troisième : Les espaces productifs français sont surtout de services.

En effet, les espaces de service emploient 75 % des français et produisent une grande part de la richesse nationale. Ces activités sont implantées dans les métropoles qui concentrent les pouvoirs de décision publics ou privées (préfectures, conseil départementale ou régional, sièges sociaux d’entreprise), les activités de recherche et de développement (universités), les services spécialisés ( les hopitaux par exemple).

Le tourisme est un atout majeur. La France est la première destination touristique du monde grâce à la richesse et la diversité de son patrimoine paysager, culturel. Paris en est la vitrine.

Si vous avez des exemples à prendre dans un paragraphe argumenté, choisissez les espaces productifs autour de votre établissement, que vous avez étudiés avec votre professeur.

Le mieux et l’indispensable est d’en connaître un de chaque.

Par exemple : espace productif agricole

J’enseigne en Guadeloupe

Comme espace agricole, je choisis la filière Banane par exemple

La production est localisée majoritairement sur la Basse-Terre qui totalise 91 % des exploitations et 88 % des surfaces avec 16 % des surfaces situées à une altitude supérieure à 300 m. La Grande-Terre concentre moins de 10 % des bananeraies et 12 % des surfaces.

La surface agricole utile moyenne des exploitations est de 17 hectares, avec une surface en banane voisine de 12 hectares et une superficie moyenne de 1,1 ha par parcelle.

L’irrigation est présente sur 56% des surfaces et sur la totalité des surfaces de Grande-Terre. Elle est assurée majoritairement (69 %) par le mode par aspersion puis le goutte à goutte (31%). La fertirrigation est très peu pratiquée puisqu’elle ne concerne que 4 % des surfaces.

Les exploitations ont souscrit des engagements concernant les mesures agri-environnementales rémunérées (MAE) de réduction des produits phytosanitaires pour 70 % des surfaces.

Pour finir je vous propose une carte de l’ensemble des espaces productifs présents sur le territoire français

Le document est suffisamment explicite pour comprendre la localisation des espaces productifs. A noter qu’au niveau cartographique quand on utilise deux figurés surfaciques sur un même espace, on utilise pour le deuxième des hachures. Noter aussi que les quatre types de figurés sont représentés sur la carte.